APPEL A SOUTIEN

Publié le par collectifs de soutiens aux inculpés de Chambéry

Réunion du comité de soutien aux  inculpes de chambery et d'ailleurs
Dimanche 17 mai à 16h30 à l'espace autogéré des Pilos (infokiosk) 132 avenue des bernardines.

Ce comité a pour but d'apporter tout le soutien possible aux inculpés suite à l'affaire de cognin, ainsi qu'a leur entourage.
En communiquant un maximum avec les détenus pour briser l'isolement.
En échangeant les nouvelles entre les proches et ceux qui se sentent concernés.

En organisant un soutien financier pour les détenus, celles et ceux qui vont leur rendre visite et qui les défendent.
(vous pouvez envoyer vos dons à : les inculpes 132 avenues des bernardines 73000 Chambery)
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Un texte pour apporter quelques pistes de reflexions pour votre réunion comité soutien et pour la suite...DANSE AVEC L’ÉTAT DÉNONCER L’EXCEPTION JUSQU’À EN OUBLIER LAJUSTICE Sans se prononcer sur la défense juridique des présumés saboteurs de caténaires, l’objet de ce texte est de contri- buer aux discussions entamées dans des comités de soutien; il prolonge la réflexion entamée dans l’article Briser les prismes de l’Étatparu dans L’Envoléen°23. Depuis quelque temps, les services de l’État tentent de renouveler la panoplie de l’ennemi intérieur à la mode «anarcho-autonome»(1). Vieille figure de la «mou- vance», un peu rajeunie façon postmoderne; vieille méthode aussi, dite «antiterroriste», pour isoler des indivi- dus, empêcher des pratiques, borner le champ des expressions politiques à sa guise. Depuis les années soixante- dix, l’épouvantail «terroriste»agité par les États était rouge; dans les années quatre-vingt-dix, on lui a fait pousser la barbe; aujourd’hui, il se déclinerait aussi en rouge et noir. Pour autant, une critique de l’outil anti- terroriste ne peut pas se faire sans critique de la justice.L es arrestations de Tarnac et d’ail- leurs, le 11 novembre, sont à remettre dans leur contexte (voir l’encart: Du rififi dans le renseigne- ment). Elles sont un moment spectacu- laire et télégénique d’une campagne «antiterroriste» qui court depuis plus d’un an et qui a déjà envoyé derrière les barreaux plus de dix personnes. Au moins deux instructions sont ouvertes, une sur une prétendue «mouvance anar- cho-autonome francilienne» (MAAF) et l’autre sur une non moins hypothétique «cellule invisible»: des milliers d’heures de surveillance, d’écoutes, des perquisi- tions à gogo, la «sensibilisation» de tout l’appareil judiciaire au moyen d’une note ministérielle envoyée aux parquets au mois de juin(2), –et la bonne vieille parole médiatique mensongère à chaque arrestation. Cette presse servile qui s’empressait depuis un an de reprendre mot pour mot les communiqués du ministre de l’inté- rieur a soudainement fait volte-face, arrê- tant de nous servir la soupe de «l’ultra- gauche qui déraille»(3) au bout de deux petites semaines. Le vide du dossier n’est que la partie émergée –et rabâchée– de ce retournement, comme si la presse, prise en flagrant délit de collaboration ouverte, tâchait de se racheter une conduite en pre- nant fait et cause pour des «terroristes du rail»redevenus «présumés innocents»... et chaque gratte-papier d’annoncer un «Outreau de la jeunesse»(4), de brosser le tableau d’un possible scandale –du fait de l’identité de classe des accusés: rejetons lettrés de la classe moyenne, enfants aimants et choyés de la bourgeoisie, bril- lants étudiants... un profil idéal, sur mesure, pour papa soixante-huitard et maman bobo (allô ?). Dans le même temps, un énième et éphé- mère mouvement citoyen naissait et se structurait. Aux proches des inculpés et à une pléthore de «comités de soutien»du monde entier se sont agglutinés les partis d’une gauche institutionnelle en perte de vitesse, d’innombrables associations de défense des droits de l’homme et les débris de l’altermondialisme. De commu- niqués de comités de soutien en lettres ouvertes d’intellectuels, une parole publique unifiée s’est construite: celle de la confusion politique. Indignée par l’utilisation d’une procédure antiterro- riste –une arrestation «spectaculaire» suivie d’une «interminable garde à vue» puis d’une détention préventive non moins «disproportionnée»...– la «mou- vance alterno-citoyenne internationa- liste  française» (MACIF) organise son discours autour de deux points: la défense d’inculpés qui seraient attaqués pour leur mode de vie alternatif et la mise en cause de ce qui est décrit comme une dérive du droit. Le premier point permet à beaucoup de gens de se recon- naître, mais repose sur la notion d’inno- cence; et le second sur la défense d’une «vraie justice démocratique». De la promotion de l’épicerie de campa- gne à la présentation des inculpés comme «de jeunes paysans communis- tes» ou des «planteurs de carottes»(5), la défense ratisse large à la manière des comités Bové. Les séparations qui struc- turent la société sont magiquement dis- soutes: tous unis, du bobio éthique au militant syndical, dans un grand tout, «l’alternative», qui menace le capital à coups de tofu, de projet positif, de Max Havelaar et autres keffiehs équitables(6). Dans ce miroir déformant, une séduction s’opère: celle de s’y voir comme un dan- ger politique. Rien n’est plus faux; que «l’alternative» lie «des actes et des idées» ou non, elle ne menace, en soi, ni le commerce ni l’État. Croire que c’est à «l’alternative» que l’État a voulu s’atta- quer à Tarnac, c’est s’en remettre à lui pour redonner du sens politique à ses pratiques et à ses idées. Dans ce discours, il ne reste plus de place pour les actes incriminés et pour le sens qu’on pourrait leur donner: des dommages matériels sur un réseau de marchandises, humaines ou non, et plus particulière- ment sur un train à grande vitesse qui assure le flux des VRPet sert de pro- duit d’exportation à un président VRP. Un acharnement judi- ciaire s’abattrait sur des jeunes (des vic- times!) non pour ce qu’ils ont fait –ou pas– mais pour ce qu’ils sont(7). En se reconnaissant comme vic- time, on a toujours perdu. Le «nous sommes tous des ter- roristes» devient une for- mule d’autant plus rassurante qu’elle évacue les actes incriminés. Elle n’est que la dernière variante du sempi- ternel «nous sommes tous des innocents». La réalité de la justice est niée: encore une fois les «vrais terroris- tes» seraient à chercher ailleurs...Parmi les «vrais coupables» sans doute. Derrière sa fausse simplicité, cette défense est d’une grande complaisance avec la justice et le système pénal. LA PRISON FAIT BIEN PIRE QUE S’ATTAQUER DIRECTEMENT À UNE PRÉTENDUE MENACE: ELLE L’EMPÊCHE DE NAÎTRE PAR SA SEULE EXISTENCE. Que le pouvoir veuille faire peur avec la figure du terroriste comme il fait peur avec d’autres figures fantasmées du dan- ger, c’est un fait; par contre, nous ne pen- sons pas pouvoir affirmer comme l’a fait l’éditeur Eric Hazan que l’État «pète de trouille», ni comme tel autre qu’il «a sans doute raison d’avoir peur que la situation sociale ne lui échappe»(8). Le système pénal et la prison n’ont pas pour objet principal d’enfermer les mouve- ments sociaux, de «criminaliser les lut- tes», ni même «d’éteindre les révoltes d’une guerre civile qui résonne». La pri- son fait bien pire que s’attaquer directe- ment à une prétendue menace: elle l’empêche de naître par sa seule existence. Enfermer les «révoltés», l’État le fait... presque au passage; mais c’est à tous, et au quotidien, qu’il s’adresse intimement. C’est cette action banale,  en profon- deur, qu’il faut attaquer –sous peine de reproduire les séparations qui ne s
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C
<br /> ouais c'est super intéressant, mais le copié collé a été coupé avant la fin de l'article. pour ceux qui veulent lire la fin (qui est très bien aussi) il faut télécharger le journal<br /> http://lejournalenvolee.free.fr/article.php3?id_article=33<br /> et l'article c'est "ni terros, ni martyrs _ briser le prisme de l'état"<br /> <br /> <br />
L
c'est complètement fou !! comment peut on passer de "lieu de vie et culurel" en lieu "d'anarchsites et de terroristes"   en si peun de temps ?? alors qu'aucune preuve de rien du tout n'a étté trouvée ! il n'y a aucun juste milieu, l'amalgame est fait, c'est tout ou rien, c'est dégeulasse !  la politique de la peur  est là , et cela reforce l'indivudualisme . et ce pauvre rafou qui n'a rien fait . C vraiment dégeulasse ! !courage Rafou ! courage les Pilos ! que justice et vérité soit faite !
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